FRANCK CAMMAS PREND LA BARRE DU PILOT SALOON 42

A l’occasion du convoyage du Pilot Saloon 42 de Port Grimaud à Cannes, Franck Cammas a accepté notre invitation : il a pris la barre du dernier Wauquiez, présenté pour la première fois à flot lors du Cannes Yachting Festival.

Rendez-vous est pris dans la Venise du midi vendredi matin, quatre jours avant l’ouverture du Cannes Yachting Festival. Devant l’étrave du premier exemplaire du Pilot Saloon 42, une petite trentaine de milles à raser les côtes ocre de l’Esterel. La météo du jour : vent faible, mer calme, avec possibilité d’établissement d’un thermique. Franck, entre deux entraînements en vélo, semble ravi d’être sur l’eau. On aurait pu penser que ce pro des engins qui volent à près de 40 nœuds perchés sur des foils s’ennuierait rapidement à bord d’un pur croiseur… ce n’est pas le cas : le marin s’intéresse aux emménagements et aux équipements du Pilot Saloon 42. Au menu, les vitres panoramiques avec variation électrique de la transparence du verre, le système de gestion du bord (énergie, réservoir etc.) qu’on peut commander depuis son smartphone ou une tablette et bien sûr la magnifique cabine arrière. Nous voilà bien loin de la rustique bannette du VOR 70 Groupama 4, à bord duquel il a remporté la Volvo Race. « Mais comment ça se passe à la gîte ? », s’inquiète-t-il. Pas de problèmes, les toiles anti-roulis sont livrées en série !

Un pro qui iame optimiser les performances.

Notre périple commence par une traversée du golfe de Saint-Tropez au moteur avec grand-voile bordée plat – pas de vent. Franck est déjà à la barre, à l’affut des risées au large. Quand on relève 8 nœuds de vent réel à l’anémo, le skipper a tôt fait de vérifier que la valeur est la même sur la fonction vent apparent… verdict, hélice du speedo encrassée ! Le vent rentre doucement, mais pile face à la route. A dérouler le génois ! Le PS 42 se lance dans un louvoyage, vite optimisé par Franck : « on va creuser le génois en rentrant le point de tire ». Au choix, une short sheet ou plus simplement reprendre un peu de contre-écoute ; on opte pour la seconde formule. L’hélice à pales orientables est vite stoppée ; une marche arrière la met en position voile, avec une traînée minimum. A la question de savoir s’il est plus intéressant de bloquer ou non une hélice fixe, Franck connaît la réponse : « ça va plus vite quand l’hélice est libre, mais ce n’est pas bon pour l’inverseur ».

A terre pour un vent plus perpendiculaire à la côte.

Le skipper évalue le plan d’eau et nous suggère de se rapprocher de la terre, c’est-à-dire de pousser notre bord tribord amures : « à terre, l’effet thermique devrait être plus perpendiculaire à la côte, le vent sera sans doute plus à droite ». Un phénomène que le skipper a pu valider lors son victorieux Tour de France à la Voile, il y a quatre ans. Et ça marche : le vent prend 20 bons degrés à droite. Du coup, la tentation est grande de booster la vitesse grâce au gennaker. Franck est déjà sur la plage avant bien dégagée pour participer à la manœuvre. La surface de la voile bien supérieure – 72 m2 contre 43,5 pour le génois – nous offre un à deux noeuds de vitesse supplémentaire puisque le GPS indique 6 à 6,5 noeuds. Quant au cap, le PS 42 ne lâche que 5° ; le gennaker est donc un sacré plus au près par petit temps. Un peu de tension de drisse supplémentaire améliore sensiblement le rendement de la voile bordée plat. Restent les virements de bord : on roule et on déroule la voile. Une opération qui ne contrarie pas du tout Franck, bien au contraire, toujours prompt à tourner vigoureusement les manivelles de winch ! Le soleil est au zénith ; l’équipage partage sandwiches et boissons, à la bonne franquette – on oublierait presque que notre hôte est Chevalier de la Légion d’Honneur…

Une barre douce et du plaisir à la voile ! 

On profite de la côte accore pour découvrir les petites calanques qui découpent le massif de l’Esterel. Le skipper reconnaît même la plage où il passait ses vacances enfant avec ses parents. Né à Aix-en-Provence, c’est à 10 ans que Franck s’est passionné pour la voile, lors de la lecture des grands classiques comme Le Tour du monde de Pen Duick VI d’Éric Tabarly. Et c’est d’ailleurs à bord de cet ancien coursier que le marin a découvert l’été dernier le Sud-Ouest du Groenland. Preuve que la croisière et l’aventure ne déplaisent pas à Franck ; en 2015, secondé par un équipier amateur, il est parvenu à doubler le Cap Horn à bord d’un catamaran à foils de 20 pieds. « Je préfère d’une manière générale les hautes latitudes aux régions tropicales. On y est plus tranquille, les paysages et les lumières plus variés, la faune omniprésente… ». En vue des îles de Lérins, le vent adonne, nous permettant de tenir le cap sur l’entrée du Vieux Port de Cannes. Les impressions à chaud de Franck quant à cette navigation à bord du Pilot Saloon 42 : « il est assez vivant, on a pu mettre le gennaker, c’est un grand code 0 au près, ça fait un grand génois. Le bateau, avec moins de 10 nœuds de vent, accélère déjà, gîte et offre des sensations à la barre. C’est plutôt rare sur des bateaux de croisière et c’est tant mieux si ce type de voilier offre du plaisir à la voile ! La barre est douce, le bateau est réactif… bon, j’aurais bien aimé avoir plus de vent, 25 nœuds au portant pour voir ce que le Pilot Saloon 42 a dans le ventre ! Mais le bilan par petit temps est déjà très positif. »

Promis Franck, on commande plus de vent la prochaine fois !

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